Douce nuit by Clark Mary Higgins

Douce nuit by Clark Mary Higgins

Auteur:Clark, Mary Higgins [Clark, Mary Higgins]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Policier
ISBN: 9782226079756
Éditeur: Albin Michel
Publié: 1995-03-14T23:00:00+00:00


12

Il était vingt-deux heures cinq. Assis à son bureau, Mort Levy était plongé dans ses pensées. Il n’avait qu’une seule explication à cet appel interrompu : Cally Hunter. Les écoutes provenant de la camionnette garée devant chez elle confirmaient qu’elle l’avait appelé. Les gars qui surveillaient son immeuble avaient proposé de monter lui parler. « Non, laissez-la tranquille, leur ordonna-t-il. Cela ne mènerait à rien. » Elle se bornerait à leur répéter mot pour mot ce qu’elle avait déjà dit. Mais elle sait quelque chose et elle n’ose pas le révéler, se dit-il. Il avait essayé par deux fois de lui téléphoner, et elle n’avait pas répondu. Il était certain pourtant qu’elle était là. Il aurait été prévenu si elle avait quitté son appartement. Pourquoi alors ne répondait-elle pas ? Et s’il allait la voir en personne ? Obtiendrait-il un résultat ?

« Qu’est-ce qui te prend ? demanda impatiemment Jack Shore. Tu as les oreilles bouchées ou quoi ? »

Mort leva les yeux. Debout devant lui, le gros inspecteur le regardait d’un air furieux. Pas étonnant que Cally soit terrorisée, pensa Mort, se rappelant la peur que trahissait son regard devant la colère et l’hostilité manifestes de Jack.

« Je réfléchissais, répondit-il sèchement, résistant à l’envie d’ajouter : "Tu devrais un jour essayer d’en faire autant. "

– Bon, viens réfléchir avec les autres. Faut qu’on passe en revue le plan pour couvrir la cathédrale. » Son ton s’adoucit. « Mort, pourquoi ne t’arrêtes-tu pas un peu ? »

Il n’est pas aussi mauvais qu’il en a l’air, songea Mort. « Tu ne sembles pas prêt à te reposer toi-même, Jack, répondit-il.

– C’est parce que Siddons me fait horreur encore plus qu’à toi. »

Mort se leva lentement. Il cherchait encore désespérément à se souvenir de cet indice majeur auquel ils n’avaient pas attaché d’importance, mais qu’il était certain d’avoir vu. Ils avaient rendu visite à Cally Hunter à sept heures et quart du matin. Elle était prête à partir au bureau. Ils étaient remontés chez elle douze heures plus tard. Elle paraissait épuisée et terriblement anxieuse. Il était probable qu’elle dormait à cette heure. Mais chaque fibre de son être lui disait qu’il devait lui parler. En dépit de ses dénégations, il était convaincu qu’elle détenait la clé de l’affaire.

Au moment où il quittait son bureau, le téléphone sonna. Il décrocha, entendit de nouveau la respiration haletante. Cette fois il prit les devants. « Cally, dit-il d’un ton pressant, Cally, parlez. N’ayez pas peur. Quel que soit le problème, j’essaierai de vous aider. »

Cally ne pouvait se résoudre à aller se coucher. Elle avait écouté les informations à la radio, espérant et redoutant à la fois que les policiers aient retrouvé Jimmy, priant pour que le petit Brian soit sain et sauf.

A dix heures, elle alluma la télévision pour regarder les nouvelles régionales, puis son cœur se serra. La mère de Brian était assise à côté du présentateur, Tony Potts. Elle semblait un peu décoiffée, comme si elle était sortie dehors dans le vent et la neige.



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